Entre Toronto et Montréal, nous avons eu l’occasion de traverser la fameuse région des Grands Lacs Nord-Américains (Et non pas des grands lacs Africains, qui ne sont pas tout à fait au même endroit, puisque comme leur nom l’indique, ils se trouvent en Asie.). Avec ses cinq lacs, ce réservoir d’eau douce constitue 1/5 des réserves d’eau douce mondiale! Nous avons donc enfin eu le droit à nos premières vraies épopées sauvages avec jolis paysages, nature et youpi youpi. Mais qui dit « nature », dit « faune ». Et qui dit « faune », dit « emmerdes ». Ou en tout cas, nous on le dit. (Ah attendez, on me souffle dans l’oreillette que les grands lacs Africains sont en fait bien en Afrique #Erratum.)
Enfin un peu d’isolement et de calme après toutes ces métropoles agitées.
La vermine
En Amérique du Nord, quand on se promène dans la nature, on n’est pas confronté au même genre de bestioles qu’en Europe. Alors on va vous faire faire un tour des mignonnes bêbêtes qui cassent les… qui nous embêtent. Un peu.
Le classique: l’écureuil
Quand on voit un écureuil en France on a tendance à s’exclamer « Oh qu’est-ce qu’il est mignon. Jeannine! Ramène le gosse, y’a un écureuil. Tu vois Mickaël, ça c’est un écureuil.« ,
Par contre en Amérique du nord, ça donne plutôt ça « Oh putain encore un écureuil. Kate! Ramène le fusil, y’a un écureuil. Vas-y Jimmy vise bien la tête! »
En gros, un écureuil ici, ça a le même statut qu’un pigeon parisien en un peu plus propre. Et ce pour la bonne et simple raison qu’ils pullulent comme pas permis et font leur loi. Enfin en vrai, ils volent des graines dans les mangeoires à oiseaux, creusent dans les pots de fleurs et grignotent dans les potagers. Mais en attendant, tout le monde a l’air de les détester et un de nos hôtes nous a confié en avoir dégommé un au pistolet à air comprimé parce qu’il volait les graines de ses oiseaux : « Et une fois que je me suis retrouvé avec un cadavre d’écureuil, je me suis dit que ça serait gâcher de ne pas le manger. Et c’était pas mauvais. »
Une barrière électrique anti-écureuil dans un jardin communautaire d’Ottawa
ET une vidéo d’écureuil complètement bourré pour fêter ça, cadeau !
Le téméraire: le racoon
« Racoon » c’est le nom qu’on donne en anglais aux ratons-laveurs (« Laveurs » parce qu’ils lavent leur nourriture avec leur petite pattes. T’auras appris quelque chose aujourd’hui au moins). Ceux qui, comme nous, passent des heures sur YouTube à regarder des vidéos inutiles, sont sans doute familiers avec cet animal qui buzz presque autant que les chats. Notamment parce qu’un racoon, ça fait ce genre de choses apparemment:
Mais il faut savoir que les racoons sont avant tout de grands gangsters qui n’ont peur de rien (comme le laisse deviner leur petit masque noir). Quand on campe, on se retrouve souvent confronté à un raton qui a un peu faim et qui ne recule devant rien pour voler de la nourriture. Donc ils se glissent dans les tentes, sous les tables et ramassent tout ce qu’ils peuvent. Et le pire, c’est qu’ils n’ont pas froid aux yeux. Vous pouvez essayer de les chasser, ils vont à la rigueur éviter votre coup et reculer, mais jamais s’enfuir.
La preuve.
Le « qui fait pas rigoler » : l’ours
La version deluxe du raton-laveur, qui contraint les campeurs canadiens à accrocher toute leur nourriture en hauteur et loin de la tente. On n’en a pas encore vu (et c’est tant mieux), donc on peut pas trop développer. Mais on peut vous proposer de regarder cette vidéo, ça fait toujours plaisir.
L’agressive : la mouche du chevreuil
Probablement une des pires choses qu’on ait eu depuis le début de ce voyage, les mouches du chevreuil (qui sont en fait des espèces de taon) font en ce moment légion dans cette partie du Canada. Elles nous ont vraiment bien gâché certaines parties du voyage: en gros de temps en temps, on passe près d’un nuage de mouches, du coup elles se mettent à nous suivre par groupe de plusieurs dizaines et ne nous lâchent plus jamais. Au début on pensait pouvoir les semer en accélérant, mais elles arrivent bien à prendre l’aspiration du vélo et sont capables de suivre – d’après nos estimations- jusqu’à 40 km/h. Autant dire qu’il faut vraiment être en descente sur du goudron pour les lâcher.
Et quand on se fait chopper, ça fait suuuuuuuper mal. Un local nous a même dit « Ça prend deux livres de peau à chaque fois que ça mord ». Ce qui nous a fait croire pendant un moment que les copines étaient carnivores. Mais en fait, non, elles se nourrissent de sang, comme les moustiques. Sauf qu’au lieu de se compliquer la vie à enfoncer un stylet dans la peau, elles préfèrent carrément couper la peau directement et lécher après, slurp.
En pharmacie, on nous a fait comprendre que les insecticides ne fonctionnaient pas contre ces mouches, alors la seule solution qu’on a trouvé, c’est les rubans adhésifs sur le casque.
Les séquelles d’une belle après-midi de vélo.
Le mignon: le chipmunk
Un chipmunk qui a bien mangé,
Ben non, c’est pas de la vermine, lui. Vous avez vu comment c’est mignon? Comment voulez-vous que ça soit méchant? Bon en vrai, dans ce corps mignon se cache un esprit un peu sournois qui aime bien chiper des trucs dans les jardins, mais franchement, on lui pardonne.
Le rigolo : le Québecois
Je pense que tout français a déjà rigolé au moins une fois devant quelqu’un qui parle québecois ou devant une imitation d’accent, donc pas besoin de vous faire un dessin, mais on voulait partager ça avec vous, parce que quand même.
Nos préférés: « Matrice » et « Histoires de jouets »
On vous propose aussi d’essayer de traduire en français de France ces phrases que nous avons entendues:
» On gagne tous nos sous sur les calottes et les chandails: on est dev’nu des vendeurs de guenilles! »
« J’reviens du dépanneur et de la buanderette. J’en ai eu pour 25 sous »
« Dans quel stationnement as-tu chauffer ton char? »
Sinon, on s’est aussi fait traiter de « Gang de chasseurs » par un automobiliste. On a pas compris. Mais on a ri. Lui, pas trop.
Allez, cessons donc ces enfantillages et voilà pour finir deux jolie photos d’Ottawa, la capitale de ce beau pays:
La vue depuis la terrasse d’une de nos hôtes.
Un monsieur qui s’amuse à faire des jolies sculptures dans l’eau.
Rolling racoon bloqué en France…pas grave c est drôle mais j aimerais pas être à votre place.
https://www.youtube.com/watch?v=7g77Wrn_j_Y
Si vous aimez aussi les vidéo yt un peu plus éducative =)
Les voyages forment la jeunesse hein!Toute cette faune canadienne ça change de celle de France!! Bonne protection contre la mouche du chevreuil! En fait on invente rien!Il fut un temps ou j’accrochais des tue-mouches au plafond!C’était des bandes collantes avec des odeurs de phéromones!Pffff!On n’invente rien! Eh!Maximilien tu te souviens du temps ou tu avait peur des guèpes????Tu dois être blindé maintenant!
Bizzzzzzzz
Décidément les mouches n’ont rien de sympa. Mais les ours ce n’est peut-être pas mieux. Bonne suite, bon courage, votre voyage est fascinant.